Audrey Doisne

Designer produit

Cabinet de curiosités

Performance et installation artistique suscitant l’angoisse autour de produits méconnus du quotidien, toxiques ou néfastes pour la santé et l’avenir

Ce cabinet de curiosités questionne l’imaginaire scientifique d’aujourd’hui. Il s’agit d’explorer notre relation avec le vivant, qu’il soit visible ou invisible. Composé d’installations physiques et interactives, mais aussi de photos, de vidéos, de textes et de dessins, ce cabinet de curiosités propose de mettre en scène des faits, des objets collectés et fac-similés dans l’enceinte même de notre environnement de tous les jours et qui tendent à notre «autodestruction».

On pourra ainsi y croiser des métaux lourds, des O.G.M., des pesticides, des éléments microscopiques engendrées par l’industrialisation et l’urbanisation, tant de toxines aux enveloppes plus qu’ordinaires, fruits, légumes, appareil électrique, jouets, téléphone portable, colle, etc.

Ce cabinet de curiosités à pour but de créer l’angoisse, de questionner, de perdre le visiteur déjà au fait et préoccupé par son avenir, sur tous les produits du quotidien qu’il n’aurai jamais envisagé comme toxiques ou néfastes pour sa santé et pour lui faire prendre conscience de son empoisonnement. Cette installation consiste à créer et rassembler les témoins d’une hostilité croissante. Méfiance à l’égard des produits pharmaceutiques, inquiétudes écologiques, soucis pour l’espèce humaine, rejet des produits génétiquement modifiés, autant de problèmes qui confrontent l’Homme d’aujourd’hui à son autodestruction. L’Homme comme victime du monde qu’il a pourtant lui-même construit. L’environnement se détériore et se retourne contre lui, et ce qu’il trouve dans son assiette est une nourriture, comestible en apparence, toxique en réalité. L’homme est victime de son autodestruction.

Exemple d’objets présents dans l’installation.
Livret explicatif du commando catastrophe.
Installation du cabinet de curiosités.
Quelques images prise par des vidéos de surveillance, témoin de l’angoisse face à l’installation.

Sous titrage des vidéos de surveillance exprimant le besoin de se confier face à la peur:

  • 22- C’est sûr que la maladie d’Alzheimer c’est à cause de la pollution.
  • 23- Finalement ils nous détruisent!
  • 24- D’un côté ou de l’autre...
  • 48- Regarde c’est bien ces gâteaux! T’entretiens notre cancer .
  • 60- Les abeilles en ville se portent mieux qu’à la campagne.
  • 61- Vaut mieux avoir une ruche à New-York ou Paris, ou Nevers vers la déviation. Qu’une ruche en pleine campagne dans la Nièvre.
  • 62 - Toutes les merdes qui sont étalées dans les champs, même les engrais qu’on retrouve dans l’herbe.
  • 63- Les vaches elles mangent de l’herbe alors que les mecs passent des produits là-dedans, avec des tuyaux énormes.
  • 64- Tu te dis les vaches bouffent de l’herbe et nous on bouffe les vaches alors bon...
  • 65- Vaut mieux pas tout savoir sinon on dort plus le soir, tu manges plus, tu fais plus rien.
  • 66- Nous on mange beaucoup de bio, mais c’est cher.
  • 67-Je prends Natura tu vois! J’achète des produits, du lait par exemple bio, des trucs de base. Faut pas tout acheter bio, par exemple des steaks.
  • 68- Les légumes, je les prends chez les producteurs de la Barate. C’est peut-être pas bio, mais il y a moins de déchets, il faut moins d’essence pour les transporter. On mange pas mal de truc bio, oui.
  • 69- Et puis le bio t’as le truc bio et le truc à côté avec des sulfates et tout le bazar.
  • 70- Les pesticides disent pas: «attention c’est bio on n’y va pas! Mais c’est moins toxique.
  • 71- Les trucs bio sont pollués mais y’en aura moins, c’est tout.
  • 72- Mais c’est cher. C’est pas à la portée de tout le monde, tu peux pas prendre du bio tous le temps, c’est pas possible.
  • 74- Ce qui accroche les pesticides, c’est la salade!
  • 75- De toute façon vaut mieux pas savoir et puis à force l’être humain va s’adapter.
  • 76- De génération en génération, ça va changer.
  • 78- Avant on disait l’argent n’a pas d’odeur, maintenant tout est contaminé!
  • 79- Eau potable, ha! Je meurs.